Imaginez un navire s’avançant dans des eaux houleuses, affrontant des tempêtes et des défis inattendus. Les sociétés naviguant dans des situations critiques doivent souvent faire face à cette réalité et, à l’heure actuelle, elles pourraient également s’en ressentir du chaos engendré par les tarifs imposés par le gouvernement américain et la guerre commerciale. Les sociétés ne survivront que si elles sont habilitées à repérer les premiers signes de détresse et à prendre des mesures proactives avant que ces défis ne dégénèrent en crises.
L’utilisation d’une approche holistique pour détecter les premiers signes de détresse
Les sociétés peuvent déceler les signes avant-coureurs de détresse financière et opérationnelle en surveillant la santé globale de leurs activités grâce à un cadre général qui devrait évaluer les éléments suivants :
1. santé et rentabilité de la société (revenus, trajectoire du BAIIA)
2. solidité du bilan (liquidités, soutien du fonds de roulement et endettement)
3. aval des parties prenantes.
Par exemple, lorsque les revenus d’une société ne cessent de diminuer, que ses marges de profit rétrécissent constamment, que la dette augmente au bilan ou que les provisions pour le fonds de roulement diminuent, il y a indication que la société fait face à des difficultés. En outre, des mesures qualitatives comme le départ de membres de la haute direction, le roulement de personnel et l’attrition de la clientèle peuvent également fournir de précieux renseignements sur les problèmes sous-jacents.
Défis courants
Plusieurs enjeux commerciaux peuvent nécessiter un redressement. Voici quelques-uns des défis les plus courants�:
Problèmes de liquidités: Les sociétés faisant face à des problèmes de liquidités ont souvent des relations difficiles avec leurs fournisseurs et des pratiques bancaires mal gérées. Par exemple, une société peut avoir des produits et des activités solides, mais un manque de liquidités peut faire échouer une entité dans l’atteinte de ses cibles de rentabilité.
Mandats accrus: Les sociétés se retrouvent fréquemment en difficulté lorsque leurs activités deviennent trop importantes. Au fil du temps, les sociétés peuvent avoir étendu leurs activités à de nouvelles sources de revenus ou leurs activités peuvent s’être accrues de manière inefficace. Ce faisant, les sociétés peuvent s’être éloignées de leurs compétences de base, causant un déséquilibre entre leurs revenus et leurs coûts.
Surendettement: Les sociétés peuvent également faire face à des difficultés financières en regard d’un surendettement au bilan, lorsque la capacité d’emprunt ne correspond plus aux changements dans les activités de l’entité, notamment dans le BAIIA.
Discordance entre les parties prenantes: Les conflits et la discordance entre parties prenantes peuvent également être des signaux d’alarme importants, par exemple, si les actionnaires et les prêteurs n’ont pas la même vision relativement aux initiatives et aux objectifs commerciaux, cela pourrait être un indicateur de problèmes sous-jacents qui doivent être dûment abordés afin d’assurer la stabilité de la société.
La conception d’un plan de redressement complet qui stabilisera la situation de la société et permettra de régler ces difficultés courantes peut mettre une société sur la voie de la reprise.
Stratégies de redressement efficaces
La première étape d’un plan de redressement constitue la stabilisation. Il s’agit de comprendre la marge de manœuvre en matière de liquidités et de mobiliser les parties prenantes de sorte à établir des attentes. Ce processus offre une certaine latitude à la société afin de mettre en place des plans et des initiatives additionnels.
Un examen exhaustif de la société est essentiel à la préparation d’un plan de redressement détaillé. Ce plan peut comprendre notamment des initiatives d’amélioration des marges, des réductions de coûts et des désinvestissements liés aux activités non stratégiques. En outre, il est important de comprendre la façon dont le plan sera mis en œuvre, les liquidités exigées et si une restructuration officielle sera nécessaire. Selon la situation, un processus supervisé par la cour peut accélérer la restructuration, tandis que, dans d’autres circonstances, un processus moins formel serait plus bénéfique.
L’établissement d’un dialogue tôt dans le processus avec les parties prenantes s’avère essentiel dans l’élaboration et la finalisation d’un plan de redressement, en particulier si ces parties doivent éventuellement subir des conséquences liées à la restructuration ou si elles sont tenues de fournir de l’aide financière ou des mesures d’adaptation. Les parties prenantes clés peuvent comprendre les membres du conseil d’administration, les actionnaires, les prêteurs, les autorités de réglementation ou d’autres entités importantes.
Le but consiste à émerger de la situation plus fort, plus tenace et dans une meilleure position pour croître.
Mesures clés à prendre par les sociétés
Afin de réussir leur redressement, les sociétés doivent se concentrer sur plusieurs mesures essentielles�:
Surveiller les mesures clés: Faire un suivi régulier des mesures financières et qualitatives, au moyen de l’analyse de données et de l’IA, pour repérer les signes avant-coureurs liés à la santé de la société.
Mobiliser les parties prenantes: Communiquer ouvertement avec les prêteurs, les actionnaires et d’autres parties prenantes pour harmoniser leurs intérêts et élaborer un plan de redressement.
Élaborer un plan de redressement exhaustif: Procéder à un examen approfondi des activités de la société et élaborer un plan détaillé qui comprend des prévisions de liquidités, des initiatives d’amélioration des marges et des réductions de coûts. S’assurer que les étapes de mise en œuvre sont clairement définies et obtenir le financement nécessaire pour mener à bien le redressement.
Demeurer agile et s’adapter: Se préparer à changer de cap et à faire des compromis à mesure que la situation évolue.
Bien que les situations critiques soient inévitables dans le monde des affaires, des mesures proactives et des directives indépendantes peuvent aider les sociétés à surmonter ces défis et à en sortir plus fortes. En repérant les signes avant-coureurs, en faisant participer les parties prenantes et en élaborant des plans de redressement rigoureux, les chefs d’entreprise peuvent orienter leurs sociétés vers la reprise et la durabilité à long terme.
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